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La ronron thérapie, pour reprendre du poil de la bête.

Le chat est-il un thérapeute malgré lui ? Pour Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse qui revendique en France la paternité de la « ronron thérapie« , le ronronnement du félin « apaise et agit comme un médicament sans effet secondaire ».

Selon lui, « quand l’organisme lutte contre des situations pénibles – stress, insomnie ou anxiété – le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique ». Le chat, comme un violoncelle dont la musique s’amplifie en fonction de la taille de sa cage thoracique, fait office de caisse de résonance. « C’est par le tympan, mais aussi les corpuscules de Pacini, des terminaisons nerveuses situées au ras de la peau, que nous percevons le ronron qui émet des fréquences basses, entre 20 et 50 hertz. Des pensées positives et de bien-être sont alors transmises à notre cerveau », explique-t-il.

LE RONRONNEMENT, « MADELEINE DE PROUST »

« Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur, indique Jean-Yves GAUCHET. Ecouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’hormone du bonheur, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. Le praticien ajoute que « le ronronnement joue un peu le rôle de la madeleine de Proust, sauf, bien sûr, si vous êtes encore traumatisé par ce chat qui vous a griffé au visage quand vous aviez six ans ».

« C’est un puissant antistress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psychomoteur », note Véronique Aïache, journaliste santé et auteure de La Ronron thérapie (éd. Guy Trédaniel, octobre 2009), rapportant les résultats d’une étude menée dans les années 1950 par le corps médical américain. « A fracture égale, le chat se rétablit trois fois plus vite que tout autre animal. Les vibrations émises par le ronronnement ont d’ailleurs été reproduites par des kinésithérapeutes pour accélérer la cicatrisation osseuse », explique-t-elle par ailleurs.

Les vertus des chats, qui sont près de 11 millions dans les foyers français, ne se limitent pas au ronronnement. Car le chat « est un éternel bébé qui aime se faire cajoler et ne demande qu’à jouer. Dans certains cas, il comble un manque affectif pour ceux qui n’ont pas d’enfant », déclare M. Gauchet.

 

 

Les fêtes de fin d’année exposent votre chat à des risques particuliers : tables bien fournies, décorations des sapins, agitation familiale,

DANGERS DES SAPINS DE NOËL :

Principaux risques :

Les chats sont facilement attirés par les décorations des sapins et ont tendance à vouloir jouer avec, à mâchonner ou à tirer les branches. Il n’est pas exceptionnel qu’ils arrivent à faire tomber le sapin ou qu’ils ingèrent des figurines, des morceaux de verre ou des morceaux de guirlandes, … Les cheveux d’ange, guirlandes, … peuvent être responsables d’occlusions digestives particulièrement graves.

La neige artificielle en bombe est souvent toxique, surtout quand elle vient d’être déposée et provoquer des troubles digestifs : irritation de la buche avec salivation intense, vomissements, … Heureusement ces troubles sont souvent bénins et passagers.

Les guirlandes électriques peuvent être responsables de brûlures de la gueule mais aussi d’une électrocution et de la mort.

Les chats aiment bien aussi escalader les sapins !

Prévenir les risques liés aux sapins de noël :

Pour prévenir ces risques, il est conseillé de bien stabiliser le sapin, de ne pas le placer près d’un meuble ou d’une tablette pour ne pas tenter le chat à monter dedans, de mettre les décorations les plus dangereuses ou les plus fragiles en partie haute de l’arbre, d’éviter les décorations en verre, la neige artificielle (ou les sapins « enneigés ») et les cheveux d’ange.

Il faut éteindre les guirlandes lumineuses la nuit ou lorsque le chat est laissé sans surveillance.

On peut aussi utiliser des répulsifs : écorces d’agrumes au pied su sapin, essence d’eucalyptus pulvérisée sur les branches basses, …

En cas d’électrocution, AVANT DE TOUCHER LE CHAT, COUPER LE COURANT, le placer sur le côté droit et étirer sa tête s’il est inconscient . Le recouvrir d’une couverture et le conduire immédiatement au service d’urgence où il sera hospitalisé.

DANGERS DES CADEAUX :

Il faut particulièrement faire attention aux rubans qui accompagnent les paquets cadeaux. Leur ingestion est régulièrement la cause de très graves occlusions digestives, en particulier chez le chat.

Ils peuvent aussi ingérer des morceaux de jouets, de pièces de construction, …

Il est conseillé de mettre les cadeaux au dernier moment et de ne rien laisser trainer après leur ouverture.

DANGERS DES DECORATIONS FLORALES :

Principaux risques :

La quasi totalité des plantes décoratives utilisées à l’occasion des fêtes de fin d’année sont toxiques :

Le gui : les rameaux et surtout les baies blanches sont très dangereuses. Deux ou trois peuvent suffire pour mettre en jeu la vie d’un chat. Les premiers symptômes sont une salivation importante, des vomissements, de la diarrhée. Des troubles nerveux et cardiaques apparaissent ensuite et sont rapidement suivis d’un coma et de la mort.
Le houx : les feuilles et les fruits rouges sont très toxiques. Leur ingestion provoque une somnolence, des troubles digestifs et parfois un coma et la mort du chat.
Le poinsettia, encore appelé « étoile de Noël » et plus particulièrement ses feuilles et ses tiges sont dangereuses. Leur ingestion peut provoquer une irritation de la bouche avec une salivation importante et une gastro-entérite, généralement modérée.
Les jacinthes sont facilement déterrées et partiellement ingérées par certains chats. Elles peuvent alors être à l’origine de troubles digestifs bénins (salivation, gastro-entérite) mais aussi de troubles nerveux et cardiaques graves.
L’if est souvent utilisé dans les couronnes de Noël qui décorent les portes d’entrée, les tables, …L’ingestion des quelques feuilles provoque la mort en quelques heures.
Prévenir les risques liés aux décorations florales

Il est prudent d’éviter les plantes à risque ou de les mettre hors de portée des chats. On peut aussi utiliser des substances dissuasives ou répulsives : pulvérisation (régulière) de jus de citron ou de sauce pimentée (type Tabasco), écorces d’agrumes (mandarine en particulier) au pied des plantes, …

Chaque fois que c’est possible, il faut préférer les décorations artificielles (en plastique, tissu).

Premiers gestes en urgence

Si on voit le chat ingérer des plantes toxiques, lui ôter tous les débris végétaux de la gueule, en prenant soin de ne pas se faire mordre, puis emmener tout de suite le chat aux urgences vétérinaires, en prenant soin d’amener un échantillon de la plante en cause.

NE JAMAIS FAIRE BOIRE DE LAIT.

DANGERS DES ALIMENTS FESTIFS :

Principaux risques :

Le foie gras est très appétant pour les chats. Une ingestion importante peut être responsable d’une pancréatite aiguë qui nécessite alors une hospitalisation d’urgence.

Les aliments salés (saumon fumé, plats en sauce, …) peuvent être responsables de gastro-entérites. Ils sont particulièrement déconseillés chez les chats âgés, insuffisants cardiaques ou insuffisants rénaux.

Prévenir les risques liés aux aliments festifs

Il ne faut pas donner les restes de tables au chat, même le jour de Noël et il faut placer les aliments à risque en dehors de leur portée.

DANGERS LIES AUX INVITES ET A L’AMBIANCE :

Principaux risques : 

Les personnes nombreuses et étrangères, l’agitation, la musique, les enfants, … peuvent être très anxiogènes pour certains chats et être la cause de fugues (et d’accident de la rue). D’autres au contraire se terrent dans une cachette ou leur panier. Le chat anxieux et acculé dans un coin ou sous une table risque fort de mordre ou de griffer.

Prévenir les risques liés aux perturbations de l’environnement

Il est souhaitable d’enfermer le chat dans une pièce calme, avec sa litière et ses gamelles jusqu’à ce que le calme revienne. Il peut être utile de brancher un diffuseur de phéromones (disponible chez votre vétérinaire).